vendredi 23 septembre 2016

Semaine 3 – Les Grands lacs italiens (9-14 septembre)

Nous débutons la semaine par un bref séjour d’une nuit à Auzate, près de Soriso. Surpris et déçus : l’endroit est sinistre et on ne trouve pas le gîte. En fait il est dissimulé derrière une large porte en bois qui donne sur une immense cour intérieure, très bien aménagée. Les propriétaires antiquaires ont disposé un peu partout des trouvailles du début du siècle dernier. Il faut prendre le temps de découvrir…L’hôtesse nous accueille dans un français impeccable et nous offre un généreux plateau de fruits. On grignote notre sandwich, on se rafraîchit un peu et on se dirige au Lac d’Orta, le plus à l’Ouest des grands lacs italiens.


Contraste saisissant avec notre village dortoir. On saisit le raffinement et la richesse. Une promenade dans les rues étroites d’Orta San Giulio, un souper parfait avec du poisson au menu sur une terrasse face au lac et devant l’Ile Isola San Giulio qui s’illumine à la tombée du jour, tout est pour le mieux. 




 On est excités car Maxime vient passer quelques jours avec nous après quelques semaines de travail à Toulouse. Nous irons le cueillir à l’aéroport de Malpensa de Milan, mais plus tard que prévu car son vol est retardé de 2h. Rendez-vous heureux de minuit…
Le lendemain, direction Bergame où un appartement superbe nous attend. Moderne, éclairé, fenêtré et fonctionnel, il comporte aussi une belle terrasse où nous prenons tous nos repas. 



La vue du 5e est superbe sur le vieux Bergame et nous procure l’intimité qui permet de garder portes et fenêtres ouvertes.


 En accompagnement, les carillons des 3 clochers environnants desquels domine un son lourd et un écho persistant du beffroi médiéval haut perché. À chaque soir, c’est l’écho du XVe siècle qui vient nous rappeler l’histoire de la ville.


La première incursion dans la région, maintenant accompagné de Maxime, est prévue aux Iles Borromées. Le forfait en bateau nous mène sur Isola Pescatori et Isola Bella.


Sur la première nous nous rendons à la boutique Concreta de la céramiste Vanda Patrucco.


Richard avait planifié cette visite de longue date et nous sommes tous 3 charmés par cette artiste chaleureuse et accueillante.




Ses pièces sont magnifiques et elle répond avec générosité à mes questions de novice.




Nous poursuivons dans une chaleur suffocante. La densité de touristes et les allées très étroites de ce tout petit territoire de 99 habitants ajoutent à la touffeur de l’air. Nous dénichons une jolie terrasse à l’ombre et le repas est délicieux.


 

Nous prenons le bateau pour nous diriger vers l’Isola Bella qui recèle un superbe jardin






…malheureusement l’entrée est payante et assez dispendieuse pour le temps qu’il nous reste car on doit reprendre le bateau. On rentre tout de même satisfaits et fatigués.

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Le lendemain, visite de la haute – vieille – ville de Bergame. Confiants, nous partons à pied. On s’égare un peu en chemin mais on finit par atteindre la ville fortifiée.
On tombe en pleine exposition ayant pour thématique l’environnement et les milieux de vie extérieurs.




On passe rapidement pour se retrouver dans des rues piétonnes malheureusement trop commerciales.



Nous entrons dans la chapelle du Duomo, dépouillée, modeste, présentant un intérêt historique vu son âge. L’architecture extérieure suscite davantage d’intérêt.





Puis, Maxime nous dirige vers la porte d’à côté…, nous entrons, c’est saisissant, grandiose.


De larges tapisseries d’époque en jacquard  ornent aussi les murs. Nous passons de longues minutes dans cet endroit qui invite au recueillement.


On s’était rendus à pied…alors on revient à pied, contents de la journée mais fatigués avec l’humidité et la chaleur d’un été qui n’en finit plus. Au retour, on se prépare un lunch pour la visite du lac Iseo le lendemain.

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Nous projetons de gravir le Monte de Isola, un promontoire de 600 m. où se pose une chapelle historique.



On entreprend le parcours dès le débarquement. Il est 11h, encore chaud et humide. On ne s’en plaint pas.
La carte du sentier est très peu précise. Plusieurs chemins parallèles ne sont pas indiqués. On essaie tout de même de se coller au trajet indiqué pour ne pas s’égarer car notre dernier bateau quitte à 16h15.


Quelques propriétés luxueuses sur la parcours...


Le chemin devient assez pentu et même s’il traverse quelques boisés, il n’est pas très rafraîchissant. Malgré la chaleur, il fait 34oC,  on veut tous atteindre le sommet.


Après une courte pause dîner à l’ombre des oliviers on reprend la montée.


Quelques minutes au sommet, quelques photos et on amorce la descente rapidement pour revenir à temps.


Tout se passe pour le mieux : on arrive 30 minutes avant l’heure du départ.


Richard a le temps de repérer des poissons de bonne taille qui nagent nonchalamment près du rivage. 


 Les gars se paient une bonne bière et moi un prosecco et un grand verre d’eau. C’est le bonheur!

Le retour en bateau permet un temps de repos.


Pour notre dernière soirée avec Max, on ouvre le rosé de la Barone Pizzini acheté au domaine, plus tôt en après-midi.



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Mardi, lever à 6h15 pour départ à 7h, direction aéroport. On est un peu plus loin de Malpensa-Milan et il faut prévoir bouchons matinaux durant le trajet, surtout à mesure qu’on s’approche de Milan. On arrive à temps. Max nous quitte rapidement pour se diriger à Paris où des amis l’attendent.
Nous changeons nos plans initiaux (visite de Milan) pour nous diriger vers le Lac de Côme. Un peu plus long comme trajet, mais plus agréable. Arrêt à Côme pour une visite du Duomo et compléter notre petit déjeuner.


Nous poursuivons ensuite vers Bellagio. Nous avons la chance de trouver un stationnement gratuit juste avant l’entrée de la ville. La route aboutit dans un jardin piétonnier pourvu d’immenses lauriers qui bordent le lac. Magnifique de traverser ces allées au parfum de vanille.


Cependant, dès qu’on approche de la ville les signes touristiques se multiplient et à  notre désarroi, cette ville n’échappe pas aux commerces de pacotille et restos qui bordent le trajet dans la vieille ville.


Nous tentons de nous échapper sur l’autre rive, mais les horaires des bateaux ne conviennent pas.


Heureusement, nous dénichons une belle terrasse en retrait, au bord de l’eau. Service impeccable, plats excellents de poisson du lac.



On complète la journée par un trajet qui longe les abords du lac avant de revenir à Bergame.














samedi 17 septembre 2016

Semaine 2 – Val d’Aoste (4-9 sept)


Le départ se fait le dimanche en matinée car la route prendra un bon 4 h. Nous arrivons vers 14h dans un tout autre environnement. Architecture et paysage rappellent la Suisse ou l’Allemagne. Sommets de 3 000 m. et plus et Mont Blanc dans le paysage. Ici on parle français vu la proximité avec la France facilitée par le tunnel.
Arrivée aux Nigritelles, c’est le bonheur. On est au 3e étage dans un grand 1 ½ pièce. C’est propre, les plafonds sont hauts, on a une vue superbe et un balcon avec de grandes portes,







Le lendemain, même si le temps est couvert, on débute par une petite randonnée d’une heure aux 3 chutes à proximité. Magnifique! 




On croise 2 chevaux en cours de route dont un, en manque d’affection, vient frôler nos manches pour quêter quelques caresses.

Après un frugal dîner, on repart sur le sentier menant à Cogne en passant par Sylvenoire. Beau trajet sur une route large et plate qui traverse bois et champs. 





Jusqu'ici nous sommes sur des sentiers très accessibles, les quelques passages difficilles sont facilités par des  aides à l'escalade bien construits. 




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Le lendemain au réveil, une belle surprise nous attend : le Mont Blanc dans toute sa splendeur au fond de la vallée. Massif, immaculé, bien découpé dans un azur profond. De quoi frissonner… 



Inspirés, nous nous lançons à l’assaut du Mont Tsaplana (2 681m), ce qui représentera 1 000 m. de dénivelé. Le point de départ est au petit village de Gimillan, non loin de Cogne. 


On débute la montée à 10h20 et on  mettra 2h50 pour arriver au sommet de la crête. 


C’est un sentier étroit, très peu rocailleux, parfois abrupt mais généralement très accessible.


Il devient presque entièrement dénudé et  on peut apprécier le paysage à chaque tournant. Il doit faire 35oC, c’est chaud même si une légère brise vient parfois nous donner un regain d’énergie. L’espace ouvert est si grandiose qu’il en donne le vertige.


On repère des installations qui semblent être des plateformes de départ de deltaplane.


Malgré le temps sec qui sévit, une flore persiste.


À l’arrivée au sommet, nous apprécions toute cette beauté qui nous entoure en savourant un lunch énergisant.



La descente se fait plus rapidement. Ça y est, on est prêts pour de bonnes montées.
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Le mercredi, le départ est un peu plus lent. On s’oriente vers Valmontey qui se trouve en face de Gimillan, point de départ de notre randonnée d’hier. L’objectif est de nous rendre au Pian della Tornetta.


Malheureusement le sentier a raison de nos genoux après 30 minutes de montée très abrupte.


Nous rebroussons chemin et longeons pendant plusieurs kms le torrent Valmontey qui prend sa source dans les glaciers plus haut.



Nous traversons un petit hameau de montagne.



L’eau couleur céladon nous rappelle que nous sommes dans un environnement exceptionnel.



En fait, c’est un paysage qui nous rappelle Yosemite : on se sent minuscules devant cette immensité et humbles face à cette beauté sauvage. Une autre ascension qu’il nous faudra écourter parce qu’il se fait tard complètera se parcours décousu d’une douzaine de kms.

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Notre dernière randonnée se déroulera encore sous le soleil…on ne s’en plaint pas, d’autant plus que le parcours est au ¾ dans la forêt de pins. Notre point de départ se situe à Épinel, petit hameau fleuri perché déjà assez haut ma foi.
Nous grimperons jusqu’à 2 400m. à l’alpage d’Arpisson. Beau parcours pentu mais régulier et la fraîcheur en prime.


À mi-parcours, nous sommes étonnés d’entendre un grognement sourd que l’on associe au tonnerre mais sous un ciel si dégagé et devant la persistance des grondements nous cherchons des indices de la provenance et nous apercevons dans la montagne de l’autre côté de la vallée à environ 8 kms un éboulement de roches.


Nous nous rappelons alors les annonces placées aux carrefours et sommes rassurés de ne pas s’être aventurés sur des sentiers de niveaux supérieurs.



Les derniers 400 mètres nous dévoilent des pâturages pentus, une petite cascade, des murets de pierre, vraisemblablement pour stopper les débuts d’éboulement, un vieil abri et quelques vaches.


Ici comme à Tsaplana une végétation de type semi-alpine égaie notre marche.


Un environnement idéal pour luncher et se reposer avant la descente.



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