Un passage par Nice
Montréal-Nice par Air-Canada en Boeing 767, arrivés tôt le matin après un vol calme mais non reposant dû à des sièges s’inclinant à peine...
Nous prenons possession de la Peugeot. Richard au volant fait
du mieux qu’il peut pour apprivoiser la conduite niçoise qui est nerveuse et
empressée. Le navigateur garmin de la voiture n’est pas simple à utiliser et
semble refuser obstinément de mémoriser notre destination. Qu’importe, on finit
par trouver le gîte logé au fond d’un chemin de montagne qui grimpe en épingles
dignes des plus terribles routes corses. Nous accédons à une chambre sans
fenêtre munie seulement d’une grande porte. Bon, c’est convenable pour le prix
et c’est propre.
On dépose les bagages et on se rend à Villefranche prendre
une bouchée. Il fait 42oC, les rues sont étroites, on manque d’air et on sue à
grosses gouttes. On dégotte un petit resto qui nous sert des tartines…c’est
bon. Visite rapide des lieux…on cherche l’ombre.
Retour au gîte pour se doucher et direction le vieux Nice
pour souper. Au Grand Balcon, un musicien noir britannique nous berce d’un
répertoire jazzé, mêlant succès des années 60 et 70. On déambule ensuite sur la Promenade des
Anglais. C’est animé, doux, agréable. C’est surprenant malgré la foule, on ne
sent pas l’agitation, l’excitation, l’empressement. On nous dit que les
événements du 14 juillet ont changé des choses dans le cœur des Français. Il y
a beaucoup de recueillement et de tristesse.
Le lendemain, déjeuner français tout simple et hop, direction
Monaco. On passe tout droit pour aboutir à Cap d’Ail. C’est probablement le
tunnel souterrain qui nous a déroutés. Pas grave : on se gare et on
s’engage sur le chemin du littoral qui longe la mer. Il fait encore 40oC au
soleil et 36oC à l’ombre. Il est midi et on se demande encore pourquoi on fait
nos randonnées au pire moment de la journée!!! Ici, la beauté des propriétés
privées est sans équivoque. Prochaine direction : Monaco.
Curieux
pays-ville où richesse et opulence sont étalées de façon si ostentatoire que ça
en est indécent Tout est cher, tout se monnaye : l’eau Evian est à 7eur
alors qu’on peut s’en procurer à 1,20eur au Casio. On déniche une pizzéria au
bord de la plage, tenue par des proprios vieillissants et blasés. Les tours à condos modernes rappellent qu'effectivement le 1% de la population aisée est bel et bien présente...
Maintenant
repus et rafraîchis, on se dirige à Eze où on découvre par un bel hasard le
parc de la Grande Corniche et le Fort de la Revère, surplombant la ville. Les
fortifications en grande partie souterraines datent de 1882, elles ont servi à
abriter des armes pendant la 2e guerre mondiale et par la suite de
camp d’entraînement pour les réservistes.
De
ce site, la vue est imprenable sur Èze et le cap Ferrat.
Le village historique autour d’un château a été bien restauré,
malgré quelques vestiges...
L’unique
fontaine (joufflue) du village y a été installée en 1930, ce fut la première
arrivée d’eau courante pour les habitants qui devaient auparavant s’approvisionner
de citernes retenant les eaux de pluie.
Richard y met un peu de pression, vous remarquez, ses yeux s’écarquillent ... !
Commerce oblige, on y recèle plusieurs boutiques et
restos chics. Ici chez Fragonard.
La suite hôtelière Relais et Château s’est approprié une partie
du village pour le transformer en Hôtel très très privé ($$$$). On n’a pu y poser le
pied, seulement regarder… Pas très à l’aise à Eze qui s’adresse de toute
évidence à une clientèle dont on ne fait pas partie.