lundi 5 septembre 2016

Un passage par Nice

Un passage par Nice

Montréal-Nice par Air-Canada en Boeing 767, arrivés tôt le matin après un vol calme mais non reposant dû à des sièges s’inclinant à peine...


Nous prenons possession de la Peugeot. Richard au volant fait du mieux qu’il peut pour apprivoiser la conduite niçoise qui est nerveuse et empressée. Le navigateur garmin de la voiture n’est pas simple à utiliser et semble refuser obstinément de mémoriser notre destination. Qu’importe, on finit par trouver le gîte logé au fond d’un chemin de montagne qui grimpe en épingles dignes des plus terribles routes corses. Nous accédons à une chambre sans fenêtre munie seulement d’une grande porte. Bon, c’est convenable pour le prix et c’est propre.



On dépose les bagages et on se rend à Villefranche prendre une bouchée. Il fait 42oC, les rues sont étroites, on manque d’air et on sue à grosses gouttes. On dégotte un petit resto qui nous sert des tartines…c’est bon. Visite rapide des lieux…on cherche l’ombre.




Retour au gîte pour se doucher et direction le vieux Nice pour souper. Au Grand Balcon, un musicien noir britannique nous berce d’un répertoire jazzé, mêlant succès des années 60 et 70.  On déambule ensuite sur la Promenade des Anglais. C’est animé, doux, agréable. C’est surprenant malgré la foule, on ne sent pas l’agitation, l’excitation, l’empressement. On nous dit que les événements du 14 juillet ont changé des choses dans le cœur des Français. Il y a beaucoup de recueillement et de tristesse.
Le lendemain, déjeuner français tout simple et hop, direction Monaco. On passe tout droit pour aboutir à Cap d’Ail. C’est probablement le tunnel souterrain qui nous a déroutés. Pas grave : on se gare et on s’engage sur le chemin du littoral qui longe la mer. Il fait encore 40oC au soleil et 36oC à l’ombre. Il est midi et on se demande encore pourquoi on fait nos randonnées au pire moment de la journée!!! Ici, la beauté des propriétés privées est sans équivoque. Prochaine direction : Monaco. 



Curieux pays-ville où richesse et opulence sont étalées de façon si ostentatoire que ça en est indécent Tout est cher, tout se monnaye : l’eau Evian est à 7eur alors qu’on peut s’en procurer à 1,20eur au Casio. On déniche une pizzéria au bord de la plage, tenue par des proprios vieillissants et blasés. Les tours à condos modernes rappellent qu'effectivement  le 1% de la population aisée est bel et bien présente...

Maintenant repus et rafraîchis, on se dirige à Eze où on découvre par un bel hasard le parc de la Grande Corniche et le Fort de la Revère, surplombant la ville. Les fortifications en grande partie souterraines datent de 1882, elles ont servi à abriter des armes pendant la 2e guerre mondiale et par la suite de camp d’entraînement pour les réservistes.


De ce site, la vue est imprenable sur Èze et le cap Ferrat. 


Le village historique autour d’un château a été bien restauré,




malgré quelques vestiges...


L’unique fontaine (joufflue) du village y a été installée en 1930, ce fut la première arrivée d’eau courante pour les habitants qui devaient auparavant s’approvisionner de citernes retenant les eaux de pluie. 


Richard y met un peu de pression, vous remarquez, ses yeux s’écarquillent ... !



 Commerce oblige, on y recèle plusieurs boutiques et restos chics. Ici chez Fragonard.



 La suite hôtelière Relais et Château s’est approprié une partie du village pour le transformer en Hôtel  très très privé ($$$$). On n’a pu y poser le pied, seulement regarder… Pas très à l’aise à Eze qui s’adresse de toute évidence à une clientèle dont on ne fait pas partie.