jeudi 20 septembre 2018

9 Septembre, Col Bagargui, Irouléguy


Aujourd’hui au programme, participer à la journée portes ouvertes des vignerons d’Irouléguy.
Pour se rendre à Irouléguy et à Saint-Étienne de Baigorry, nous empruntons la D19 qui passe par le Col Bagargui. Ce trajet en voiture est en soi, un des plus beaux que nous ayons fait. 


Nous montons à une altitude de 1327 mètres. Le temps est clair et se déploient autour de nous de vastes pâturages parsemés de troupeaux de brebis, de vaches et de chevaux.




Les arrêts fréquents, ils ont priorité de passage. 
Le paysage sonore résonne de tintements de multitudes de clochettes chaque animal ayant sa tonalité distinctive.


Au sommet du col, trois beaux spécimens de l'écurie Lotus...


Des pics impressionnants dont le Pic d’Orhy que nous planifions gravir dans les prochains jours puis des vallées profondes entourées de forêts de chênes et de platanes. Aucune cicatrice de feux de forêts, aucune structure, antenne ou pilône ne vient gâcher le paysage. Magnifique !


Une fois dans la la région d'Irouleguy, nous visitions le domaine Gutizia. L'accueil est chaleureux, les vins dégustés - 1 rosé et 2 rouges - sont offert avec des bouchés maisons, saucissons et fromages. Au domaine Etxegaraya, on produit une cuvée confidentielle les "bonnes années" à partir des fruits d'une parcelle où l'on maintient des ceps de Tannat "francs de pied" (vigne non portée sur un porte-greffe américain) de près de 100 ans. Il y aurait donc en Irouleguy des conditions protégeant de l'invasion du phyloxera. Situation très trés rare que je ne croyais possible que dans quelques vignobles très isolés (Iles Canaries, Sicile, Chili). Bonne concentration de cuivre dans le sol , sable, forte humidité,..? 


Mais c'est au Domaine Arretxea que nous avons eu notre coup de coeur. Ce vignoble, fruit du labeur et de la passion  de Michel Riouspeyrous mérite une attention particulière. D'abord c'est le premier vignoble de l'apellation à adopter une approche en biodynamie. Ce n'est pas simple dans cette région à forte pluviosité. Michel joue un rôle de pionnier et de mentor pour plusieurs vignerons de sa région. Il s'évertue depuis plusieurs années à recenser des vieilles vignes pour greffer, replanter et créer une pépinière de plants en sélection massale.



La visite était finement organisée à l'image du travail du vigneron, posters explicatifs, photos, informations sur l'historique du domaine réparties tout le long du chai que nous traversons au complet. Nous pouvions ainsi visualiser les différents outils et techniques originales développés par Michel Riouspeyrous. 


Ces "dolias" de terres cuites en sont un exemple; leur fabrication a été réalisée en étroite collaboration avec des potiers de la région. 

La dégustation a été tout aussi généreuse, plusieurs cuvées dégustées librement en rouge en rosé et en blanc, souvent offertes sous plusieurs millésimes. 


Nous avons été fortement impressionné par le vigneron et ses vins.