samedi 19 octobre 2019

Naxos, 17 au 25 septembre




17 septembre,
Départ d’Amorgos. Nuit courte. On s’éveille avant l’alarme. À 6h10 on est prêts alors on monte au stationnement (65 marches) avec nos sacs à dos et deux sacs de victuailles. Le rendez-vous est à 6h30 avec le propriétaire du gîte à qui on a rappelé la veille qu’il était convenu de nous mener au quai. Le traversier quitte à 7h10. À l’heure dite, pas d’auto en vue…Je somme Richard d’appeler le proprio…il le réveille !!! Il nous avait oubliés !! Heureusement, on finit quand même par arriver à l’heure.

À 7h pile un immense bateau de croisière à 7 ponts accoste, la classe quoi!La traversée vers Naxos s’est faite sur une mer d’huile. Temps magnifique sur un gros bateau de croisière confortable, propre. Tout un changement.







On débarque et notre hôte Angelos est déjà là qui nous attends. Nous devons d’abord régler la location de voiture. Nous avions demandé une Citroen Berlingo mais on nous offre une Renault usée et mal odorante. Nous exprimons notre insatisfaction et le préposé fait un appel puis nous demande de repasser dans environ une heure. On part donc avec la Renault en suivant Angelos jusqu’au gîte.
Ooh…c’est le grand luxe! Maison spacieuse, superbe, sur 2 étages, toute équipée pour cuisiner, serviettes à profusion, piscine…tout une amélioration. 


Citroën Berlingo (2018) : porte coulissante ouverte


On part chercher Catherine et Richard et aussi remplacer la voiture pour celle qu’on avait demandé. On revient déposer leurs bagages : ils sont ravis.

On décide de dîner à Agios Prokopia chez Gianoulis, recommandé par notre hôte. Cuisine maison traditionnelle très généreuse. Tous les plats étaient bons. Le village est charmant avec ses airs de station balnéaire. Belles boutiques et bord de mer tout près mais les plages sont très achalandées. On repassera.

Angelos nous suggère un programme qui meublera très bien la semaine avec les villages à visiter et les restos incontournables qu’il a tous essayés au cours de la dernière année. Ces informations nous feront gagner du temps et de la confiance. Les restos essayés ont en effet été tous excellents.

On revient pour une baignade rafraichissante puis hop à l’épicerie SPAR. Produits fins au rez-de-chaussée et produits domestiques et pour touristes en bas. On retrouve les marques de chez nous et même du beurre d’arachides!

18 septembre

Dolce Vita! On a le meilleur des îles grecques. Soleil généreux, brise rafraîchissante, villages proprets typiquement grecs avec les murs blanchis à la chaux et ornés de bougainvilliers débordants de fleurs fushia, roses, rouges et parfois blanches. Beaucoup d’hibiscus géants et de jasmins odorants.


En fin d’avant-midi on part explorer le centre de l’île, plus précisément Chalki. Charmant petit village.







Un court sentier nous amène à une église byzantine.





Sur le parcours, nous apprécions la végétation plus abondante que ce que nous avons observé jusqu'à maintenant. D'imposants platanes...





Beaucoup d'oliviers...




dont certains, à proximité de l'église, très agés.








Nous arrivons à l'église "Agios Georgios Diasoritis", de style byzantin construite au XIe siècle. L'emplacement parmi ses vieux oliviers et les murets de pierre contribue à préserver son apparence moyenneageuse.











Un guide de sentier incognito...



Nous apercevons des arbres qui portent de gros fruits à la peau verte et rugueuse, j'en déduit qu'il s'agit de la variété de citron que l'on retrouve sur Naxos et qui sert à la confection d'une liqueur, spécialité de l'ïle, nommé Kitron. Ceci nous sera confirmé, de retour au village, lors de la visite du musée du Kitron de la distillerie Vallindras, un incontournable.












Chacun a "ses incontournables", en voici un autre fort apprécié, la merveilleuse boutique-galerie Fish et Olive. Tout le monde est ravie...


Interdiction de prendre des photos à l'intérieur, alors voici le lien de la boutique:

https://www.fish-olive-creations.com/

Au détour d'une ruelle, une coccinelle au couleur du vilage



Au retour on descend jusqu’à Kastraki Beach sans s’y rendre à pied car il y a bien un 500 m. de sentier avant d’atteindre la plage et on n'est pas vraiment chaussés pour ça. Même scénario pour Mikri Vigla. Les plages sont beaucoup moins bondées et tout aussi belles. Au retour : hamburgers sur charcoal. Délicieux! Richard et Catherine sont vraiment de charmante compagnie et faciles à vivre.


19 septembre

Visite de Chora : le temple d’Apollon (les portes), vestige de l’époque datant du Ve siècle av. J-C. De cette construction inachevée reste une immense porte composée de quatre blocs de marbre qui pèsent chacun 20 tonnes et quelques colonnes jonchant le sol. Se dressant sur le promontoire de la petite péninsule jouxtant la ville, le site est très prisé des visiteurs et des jeunes mariés.










Visite par la suite du musée d’archéologie dans le dédale des rues du Kastro (vieille ville) de Naxos (Chora). Même Maps.me s’y perd et les 2 Richard se relaient l’un l’autre pour trouver le chemin.


Parfois le passage est juste à la hauteur...





On finit par y arriver en passant par la "Trani Porta" (la grande porte) construite sous le règne vénitien du XIII siècle. L'on dit que les battants en bois sont d'origine...., impressionnant !





La visite de l’impressionnante collection d’artéfacts de toutes sortes se fait dans la température ambiante, soit très chaud. Malheureusement, le vieux musée manque de moyens technologiques pour mettre en valeur les belles pièces de la collection. Malgré cela, on apprécie notre visite qu’on termine autour d’une table près du port.

 




Au retour, arrêt au SPAR et baignade rituelle en arrivant. On a nos habitudes! 

Le lendemain, un appel d’Angelos nous annnonce qu’il viendra nous apporter du poisson frais, yé!


20 septembre

Au programme, la vie de Pacha...










dimanche 29 septembre 2019

Amorgos en randonnées

Première randonnée, tournée des villages de la vallée

La première randonnée sera une boucle qui nous mènera d’abord à Tholaria où on fait une pause dîner è l’Hôtel Vigla, le temps de déguster une excellente salade.


A la montée, un arrêt forcé par une jument en travers du chemin nous a coûté une pomme… (en échange des nombreuses pommes de route) il faut bien payer une taxe de passage 😉 


Sur le sentier une petite chapelle


L'église de Tholaria


Après notre pause repas, nous reprenons la route vers Lagada. L'environnement est très aride.






À mi-chemin entre les deux villages nous empruntons un petit sentier sur environ 1 km pour atteindre le monastère byzantin Panaghia Epanochoriani. Bien entretenu, malheureusement nous ne pouvons y entrer, de nombreux chats déambulent tout en solicitant de la nouriture. Ils sont très maigres.




Un monastère souriant...


On poursuit vers Lagada, le traffic s'alourdit (nous n'avions rencontré qu'un seul randonneur depuis notre départ).





 Plus nous approchons, plus la végétation reprend du terrain, 




Une vigne sauvage encadrant un passage


Lagada est un charmant village où  on se procure quelques fruits. De nombreux bougainvilliers débordent, chargés de fleurs. On reprend le sentier jusqu’au retour à Aegiali. 




On mettra 6 h pour faire le parcours que certains sites évaluent à 2 h !!! Il faut dire que l’arrêt à Tholaria et au monastère ont allongé le tout. 

Du Monastère de la Panagia Chozoviotissa à Aegiali.

Le vendredi 13 on prend le bus de 11h pour Chora, direction Monastère de la Panagia Chozoviotissa. Il s'agit là de l'attraction principale de l'ïle d'Amorgos. 
"...Selon l'histoire, le monastère a été fondé par l'empereur byzantin Alexios I Komnenos en 1088. Lors d'un iconoclasme, une femme de la noblesse d'Asie Mineure a jeté l'icône à la mer pour qu'elle ne soit pas détruite. On raconte que cette icône est revenue dans une petite barque à Amorgos juste en dessous de là où a été construit le monastère. Une autre version prétend que le monastère a été fondé au IXème siècle par des moines de Palestine et a ensuite été rénové par l'empereur Alexios I Komnenos.
Le monastère a huit étages reliés par des escaliers en pierre étroits sculptés dans la roche. 350 marches vous mènent au monastère, dont l'intérieur est comme un labyrinthe. Les cellules des moines sont toutes sculptées dans la roche pour former un exemple unique d'architecture traditionnelle. Deux icônes de la Vierge Marie et d'autres reliques religieuses de la période d'Alexios I Komnenos ont été trouvés au monastère. Des héritages importants tels qu'un manuscrit, des évangiles, des vêtements et des ustensiles ecclésiastiques datant du Xème au XIXème siècle sont également exposés...."
Un peu de confusion à l’arrivée du bus qui donne préséance aux passagers allant à Katapola. Une fois arrivés il faut monter les 350 marches dont une centaine avant d’apercevoir l’imposante structure immaculée flanquée dans le roc. Magique…et magnifique!


Vue depuis le balcon du monastère, voir le stationnement tout en bas.


On accède à l’intérieur par un petit escalier étroit et abrupt. Une tenue vestimentaire plus stricte est exigée, Yolande enfile une jupe et Richard remet son pantalon long. Des aides (moines?) nous accueillent pour nos diriger aux étages où on aboutit dans un salon pour déguster de l’eau fraîche, des loukoums au mastic et une liqueur alcoolisé aromatisée aux herbes unique au Monastère puisque produite par les moines. C’est délicieux…On ne traîne pas pour laisser la place à ceux qui nous suivent. Nous avons la chance de pénétrer dans ce bâtiment qui n’est ouvert que de 11h-13h et 17h-19h.
On se rhabille en hickers pour entamer une randonnée de 15 km qui nous mènera à Aegiali. Nous sommes ambivalents, si le temps se gâte ou si la fatigue nous gagne, il y a une seule sortie environ à 6 kms, qui nous permettrait de rejoindre la route et d'arrêter le bus au passage ( 4 passages par jour !) sinon faut se taper le sentier dit la "vieille route" jusqu'à Aegiali. Michel et Annie, 2 Parisiens un peu plus jeunes que nous souhaitent nous accompagner dans le parcours. À quatre, nous sommes tous rassurés. L’expérience s’avérera très positive pour tous. On sympathise immédiatement, d’autant plus que ce sont des habitués des randonnées et qu’ils marchent au même rythme que nous.



La marche sera tout de même exigeante, tant par la distance, le terrain que les fortes bourrasques, jusqu’à 90 kms/h, qui balayeront la montagne toute la journée.




Le terrain très sauvage est sillonné de murets de pierre. On se questionne sur l'âge de ces constructions et leurs fonctions. (Précisions à venir).




Nous passons du flanc est au flanc ouest de la chaîne montagneuse. Toujours à une altitude d'environ 600 mètres directement au dessus de la mer, la référence ne peut être plus près !





Photo au niveau...


Des résidentes au repos...


Enfin Aegiali. On mettra 5 heures à faire le parcours. On revient fourbus mais heureux et on va fêter ça autour d’une table typiquement grecque.



la baie de  Mikri Vlich Adha

La dernière randonnée sera sur un sentier secondaire nous menant à la baie de  Mikri Vlich Adha située derrière Tholaria. Nous n'avions pas la trace GPS (ou kml) de ce sentier pour nous guider avec nos téléphones mobiles, seulement un petit trait pointillé sur la carte topographique à échelle 1:25,000 que nous transportons avec nous. La curiosité poussée par le goût de la découverte...

De la belle église de Tholoria, nous cherchons le début du sentier dans le village. Il est difficile à trouver derrière les modestes enclos de chèvres.





Voici la seule signalisation que nous verrons pour les prochains 3 kms.



On entre alors dans un paysage rocailleux et sauvage dominé par une profonde gorge où l’on s’enfonce graduellement jusqu’à aboutir à une toute petite plage. Le paysage est d’une beauté sauvage, puissante. 


La mer turquoise se fond dans un bleu intense brillant écumé de moutons déchaînés à l’horizon. 







La montée du retour se fait sans encombre et rapidement. 

Pour la première fois, il fait suffisamment froid pour qu’on termine le souper à l’intérieur.
Le surlendemain, on a failli rater notre bateau…notre hôte qui devait nous cueillir à 6h30 est réveillé par notre appel inquiet! Heureusement qu’il n’habite pas trop loin et que le port est à proximité du gîte.