Un taxi nous prend au gîte de Vathys à 8h00 pour nous mener
au port de Kamares prendre le « SuperJet » qui nous mènera à l’île de
rêve. On prend une Gravol pour éviter les malheurs qu’on nous conte : beaucoup
de tangage, tout le monde malade etc. Finalement la mer n’est pas trop houleuse
et nous dormons une partie de la traversée qui dure plus de 3 heures à cause
des nombreux arrêts sur de petites îles, ce qui engendre de bons détours.
On débarque à Santorin à Athinios, le « nouveau
port ». Le vieux port, Thira, directement au bas de la capitale Fira est
réservé aux gros transatlantiques. Toute l’installation portuaire pour les
traversiers est à l’étroit au pied d’une énorme falaise. Un méli-mélo de
touristes désorientés, de bus, de navettes et de camions. Heureusement nous ne conduirons
jamais autour d’Athinios, une navette à 30euros nous attend pour nous conduire
à notre hôtel, le « Olive Tree Suite » au plein cœur de Fira.
Bel hôtel propret mais nous logeons dans un tout petit
studio sombre. Nous n’y resterons que deux nuits.
Aussitôt arrivés, on repart faire la populaire randonnée de
la « Caldera » de Fira À Oia, réputée pour ses couchers de soleil.
J’ai réservé une table à un restaurant un peu à l’écart, sans vue sur la
Caldera, mais fréquenté par les "locaux", pour 18h30. Ça impose un rythme !
On met 2h30 sous un soleil de plomb avec quelques
bourrasques fraîches qui sont les bienvenues. Je suis vanné à mi-chemin,
Yolande sue à grosses gouttes et la poussière abondante nous colle à la peau.
Étrangement malgré la horde de touristes dans les rues de Fira, après 3 kms, il
n’y a presque plus personnes sur le sentier qui est, somme toute, mal entretenu
et mal balisé. Nous nous attendions à autre chose…. Mais le paysage est
grandiose.
Les villas, hôtels perchés en surplomb sont luxueux, des
cours, jaillissent des bosquets de bougainvilliers en fleurs.
Oia est saturé de
restaurants avec terrasse vue sur la Caldera. Les (trop) nombreux touristes piétinent,
se bousculent pour prendre un cliché d’eux devant le ciel rougeoyant.
On arrive à l’heure au resto qui est niché dans le fond
d’une ruelle, sans Mapsme, on n’y serait pas arrivé. On s’installe sur une
petite terrasse au grand vent jusqu’au coucher de soleil que l’on aperçoit un
peu.
Les plats de poissons sont délicieux et très bien présentés. La salade
« Roka » est extra : pacanes caramélisées et épicées, feta peu
salé en généreuse portion sur roquette et laitue feuilles de chêne. On sort du
resto juste à temps pour voir les dernières couleurs du coucher de soleil. Puis
nous entrons dans une longue file d’attente pour prendre le bus qui nous ramène
à Fira.
Le lendemain, nous louons une petite «VW Up » très
agréable de conduite. On part explorer la partie sud de l’île.
Premier arrêt, Pyrgos, joli village où nous dénichons un
resto-terrasse ombragé pour un copieux et délicieux déjeuner. Bon choix, le cappuccino
est délicieux et avec une planche de viandes froides, fromage, pain, confitures,
sirop, miel, œufs et yogourt nature, cela fait un repas plus que copieux.
On file ensuite à un vignoble qui est aussi une galerie d’art
(ouest-ce l’inverse ?!...). Le propriétaire expose sa collection d’œuvres
cumulées depuis plusieurs années et provenant de 25 artistes peintres et sculpteurs.
Seules les œuvres de sa femme, également peintre, ne sont pas exposées. Les œuvres
choisies s’intègrent étonnamment très bien dans l’environnement de cet ancien
cellier.
On quitte pour un autre vignoble pas très loin, Hatzidakis
Winery. Visite sommaire des installations. Intéressant, sans plus. Au terme d’une
dégustation de 8 vins, on rapporte un vin doux, similaire au Vinsanto mais
élaboré à partir de raisins rouges, au goût de prunes confites.
On continue de sillonner cette extrémité de l’île :
Megalochori, Emporio, Perissa. On voulait arrêter voir les ruines de Thera
(Ancient Thera) mais le site est fermé. À 16h direction Akrotiri où l’on
stationne la voiture pour explorer ce petit village tout en hauteur. Les rues
étroites ne permettent que la marche ou la montée à dos d’âne. Sur le parcours,
un vieux fort vénitien si peu entretenu qu’on ne peut qu’en faire le tour
puisque tous les accès sont bloqués.
Un autre visage de Santorini...
Rencontre avec un céramiste...
Arrêt prévu chez un céramiste qui expose une partie de ses oeuvres en plein air. Cet artiste pratique le métier depuis plus de 30 ans et l'enseigne à l'université. Nous apprenons qu'il travaille surtout avec des oxydes pour obtenir des résultats apportant texture et profondeur. On apprend également que sa technique consiste à tourner les pièces de côté et non de face, comme le faisaient les Grecs de l'Antiquité...
On revient sur nos pas prendre la voiture
et on roule sur la « Caldera romantica »jusqu'au Phare qui marque la cote sud de l'île. L'endroit plus sauvage est moins fréquenté que Oia, les points de vue superbes.
les dents de la mer...
À deux pas, nous avions réservé au resto Giorgaros. C’est
familial, simple et bon. On a droit à un superbe coucher de soleil, dans le
confort de la terrasse.
Le lendemain, mardi 10 septembre, nous quittons
pour Thera dont le départ est prévu à midi quinze. On prend quand même le temps
de déjeuner non sans avoir fait le détour à l’agence de location pour récupérer
un chargeur de batterie oublié. Pas de chance…la voiture a été louée peu après
la remise. On arrive à temps pour le bus de 10h, histoire de se donner une
marge de sécurité pour ne pas rater ce bateau à prix prohibitif. Beaucoup de
monde dans la zone d’attente. Heureusement nous trouvons un emplacement ombragé
et aéré! Et l’inévitable se produit! Le bateau aura 1h30 de retard. Quel
bordel! Le flot des voyageurs s’agglutine en grappes, dans une salle d’attente
à l’intérieur tandis que plusieurs autres se mettent en très longue file d’attente
sur le quai. Des bateaux arrivent toutes les 20 minutes, déversant des flots de
touristes, tout cela dans un chaos dominé par des appels à l’embarquement
baragouinés dans un anglais approximatif! On finit par prendre la large à 13h45
sur un petit superjet où règne la cacophonie la plus totale pour s’asseoir. Confusion
attribuable au changement de bateau, l’agente de bord tente vainement de
diriger le trafic et finit par céder au bon sens. Elle nous attribue des places
vides plutôt que de déplacer des passagers qui auraient nos sièges.